Je voudrais m’endormir, une dernière fois, Au creux de ton sourire où je goûtais parfois La saveur de ta bouche en de tendres baisers. Je voudrais m’endormir heureux et apaisé.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 16, 2025
J’ai dans ce cœur blessé qui ne m’appartient plus, Un morceau de charbon, rabougri, calciné. Il a nourri le feu qui longtemps m’habitait Avant de se figer, abandonné, reclus.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 15, 2025
Aux rives de l’oubli j’allais, traînant mes chaînes, Sur des pavés noircis par les brumes anciennes. Et là, dans cette ivresse au semblant de pouvoir, Je goûtais le poison : l’éthylique nectar.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 13, 2025
Avec solennité, presque comme une mère, Les vagues vont et viennent à ce corps déposé. Il oscille, étendu, sur la laisse de mer ; Cette traîne en linceul au reflux des marées.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 12, 2025
J’ai goûté le poison des chiffres corrompus Qui distillent le doute et la médiocrité. Ceux qui lissent les mots et les individus Pour prendre leurs écrits et leurs identités.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 11, 2025
Le poids de ses années faisait courber son dos, Mais, qu’importait le temps, qu’importaient les saisons : Toujours la même peine et le même fardeau À balayer sans fin des déchets à foison.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 10, 2025