On y est ! C'est donc aujourd'hui le dernier jour du LinkTober2025 et comme promis, je termine ce challenge réussi avec la reprise de tous les mots imposés, dans l'ordre de leur apparition quotidienne.Pour ce faire, pas de sonnet, mais le fameux dialogue du narrateur avec son reflet.
La valeur et le prix
— Tu as beau te cacher au dos de ta moustache
Mais je te reconnais, il faut que tu le saches.
À force de tisser nos fils au quotidien,
Nous nous sommes liés en un tissu humain.
Alors repose là ton sceptre et ta couronne
Le temps des rois est sombre et ceux qui fanfaronnent
Ne valent pas ce cerf qu’ils veulent tant chasser.
Parle-moi de ce cœur que tant veulent percer.
— Tu as ce don de faire de moi l’étoile de mer
Quand je me veux géant et le corps fait de pierres.
— L’apparence est un leurre et face au téméraire
Qui jette à corps perdu son âme plus que sa chair
Je lui préfère autant celui dont le cœur lourd
Sait qu’il faut balayer bien avant dans sa cour.
— La piqûre de rappel quant à se préparer
Avant d’aller se faire eu front déchiqueté ?
— Allons, laisse donc là tous ces propos de foire
Coupe le saucisson, prépare-nous à boire.
Tu me diras alors qui veut ouvrir ton coffre
Et réduire **en lambeaux **cet amour que tu offres.
— Nul autre que moi-même. Je me mettrai des baffes
À parler bien trop fort, toujours la même gaffe.
C’est ainsi que je vais tout orné d’assurance
Rompre le même accord : celui de mon silence.
Je jette ainsi un froid glacé comme l’arctique
Sur mes nouveaux rivaux, sur mes amis qui tiquent
Allant parfois si près du feu de l’explosion
Ma langue étant le doigt posé sur le bouton.
— Et que cherches-tu donc, le flambeau ou la flamme ?
— Juste la poésie, mais c’est tout là mon drame.
Mes mots restent dans l’ombre de tant de babioles
Que j’ai cette impression de n’être que luciole
— Dis-toi que trop briller ou être trop bruyant
Sont les chemins pentus dangereux et brûlants
Qu’empruntent les poètes au destin éphémère.
Tous deux vont les conduire aux portes de l’Enfer.
Je sais, c'est pas facile et même déroutant
De leur laisser la scène et la mise en avant.
Tu es ton ennemi, tu vois, tu as raison
Laisse donc la luciole et devient cet oignon
Qui protège son cœur sous tant et tant de couches
Que même squelettique, personne ne te touche.
— Je suis mon ennemi et c’est là ma leçon.
Qu’importe le combat, ils seront les gagnants :
Car toujours l’un viendra pour le poste vacant.
À moi de m’occuper que de ma poésie
Car moi seul en connait sa valeur et son prix
 
                       
                 
            