Le grand navire fantôme
Quelques degrés à peine et voilà que se cassent
De grands pans de glaciers, des monstres colossaux,
Et ces majestueux morceaux blancs fait de glace,
S’en vont par les courants en jouant les vaisseaux.
Souvent, il en est un portant ni mat ni vergue
Qui s’en va naviguer sur le vaste océan.
Ni growler ni berkie, c’est un immense iceberg
Qui cache sous les eaux sa coque de géant.
Gare au navigateur inconscient, téméraire,
Qui va trop s’approcher de ce danger gracieux
Exhibant sa beauté aux reflets merveilleux.
Ce grand navire fantôme, à la vie éphémère,
N’aime pas les marins imprudents, orgueilleux
Qui se montrent impudent, voire irrévérencieux.