L'enfer c'est nous-même
Nous sommes déjà morts, c’est là notre supplice.
Et, tandis que les vers récurent nos carcasses,
En ce terreau souillé de nos humaines traces,
Nous sommes les victimes et les bourreaux complices.
C’est ainsi que l’on va, criant tous les outrages
De ces autres infernaux, avides et corrompus,
En taisant cette voix qui dit que l’on conspue,
Tout en étant pour l’autre une source à sa rage.
Nous évoluons donc au sein d’un purgatoire
Qui mime les repères de nos histoires anciennes
Celles qui nous relient, celles qui nous enchaînent.
L’enfer est l’entre soi et le contradictoire.
Il est ce que l’on fait de notre paradis.
Il est le quotidien de tout ce que l’on dit.