L'indécente morale
J’ai la fièvre gourmande, à ma peau mise à nu,
De goûter ces moments, tel un voyeur coupable,
Où, par quelques rayons, le soleil s’insinue
Sous les jupes des brumes à la moiteur palpable.
Le ciel en devient bleu, sous l’audace solaire,
Tandis que s’ouvrent à moi ces nouveaux horizons
À faire rougir mon corps en plaisirs solitaires,
Aussi denses et profonds qu’une pénétration.
Hélas, bien trop souvent, l’indécente morale
Des gens étroits d’esprit vient couvrir le tableau
Sous un drap de pudeur, ou plutôt de culot !
Car ils crient haut et fort, et parlent de scandale,
En s’appuyant, surtout, sur leurs propres travers,
Nourris des frustrations de leur vécu pervers.