Partenaires de voyage
La nuit se mêle au jour comme une amante obscure,
En goûtant les minutes, en chevauchant les heures,
Le corps en est froissé comme une couverture,
Au sein de leurs ébats en simple spectateur.
En me laissant porter par ce jeu dualiste,
Au milieu d’inconnues sans forcément d’estime,
Je me sens spectateur, voire un peu candauliste,
Éprouvant ce plaisir à ces rapports intimes.
Ainsi, le voyageur, victime des fuseaux,
Étreint et aspiré par son imaginaire,
Se gorge à loisir de ces longs préliminaires.
Ainsi, je vais, joueur, sans prendre de repos,
Goûter abondamment au plaisir de la chair,
En emmêlant les draps d’étranges partenaires.