Chapitre 5 : Les horaires d'ouverture

Le mardi 8 septembre l’après-midi :

J’ai craqué, je l’ai senti monter en moi sans pouvoir vraiment l’enrayer. Des pensées en boucle, une photo drôle que je prends en pensant à lui. J’avais un peu bu mais je crois que c’était juste un prétexte.

Quel plaisir immédiat de voir qu’il me lit presque instantanément, comme s’il avait attendu ça depuis plusieurs jours. 

Et puis pire, il répond quelques heures après, hors des heures d’ouverture du bureau, avec une autre photo. 

Je fonds en larmes de me rendre compte à quel point c’est si facile et si difficile en même temps. Parce que c’est la surenchère et que je renvoie deux photos, et que bien sûr il ne répond pas… et là… recommence la longue attente qui ne prendra fin que si je cède à nouveau. 

Je sais ce qu’il veut, il veut des mots doux, des photos sexy, il veut que je lui montre mon envie de lui débordante et moi aussi je veux ça. 

Ce serait si simple. Mais voilà, il veut garder le contrôle. Il ne veut pas me laisser croire qu’il pourrait plus. 

Il ne veut pas que je puisse lui opposer un « mais pourtant, tu es revenu me chercher ».

Parfois c’est arrivé qu’il craque un peu, qu’il nomme son attente, ses envies, son désir, qu’il se laisse envahir par la pulsion mais les redescentes sont raides. 

Comment puis-je me poser à côté de lui sans qu’il ait peur de tout ? De moi ? D’elle ? Du regard des autres ? Et surtout, comment ne plus avoir peur de le perdre toujours ? 

Comment pourrais-je juste profiter de ce qui est là pour nous ? Pourquoi, toujours, je veux plus ? 

Dans cette relation n’y a-t-il point de salut ?
N’y a-t-il point de dose pour nous sans overdose…

Alors juste, la solution, ce serait d’arrêter et bien sûr ce serait à moi de le faire ?

 

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