Sur la plage…
Avec solennité, presque comme une mère,
Les vagues vont et viennent à ce corps déposé.
Il oscille, étendu, sur la laisse de mer ;
Cette traîne en linceul au reflux des marées.
Sa gueule est lacérée, son flan déchiqueté
Et sur sa peau plissée des traces de harpons
Lui font des plaies profondes en taches mouchetées.
Elle a un œil crevé et manquent des fanons.
Un accident d’hélice au cours d’un braconnage
L’aura fait s’échouer et mourir sur la plage.
Le monde en saura plus aux titres des journaux.
Mais, loin des conventions et de ce moratoire
Séparant le commerce et le laboratoire :
Est mort, à son côté, son petit baleineau.