Sonnet
Mon corps est un tombeau ; je suis venu trop tard. Prisonnier en ce lieu qui tel un solfatare Soufre mon quotidien de ce jaune poison, Je souffre à respirer ces viles exhalaisons.
by Jean-Christophe Mojard, nov. 07, 2025
Sous la pluie qui me verse encore ses gouttes d’eau, Je marche en solitaire, le clapot pour écho, Allant mouiller mes rimes aux derniers pas d’octobre. Je vais en titubant et pourtant je suis sobre.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 30, 2025
Sous chaque pierre aiguë des chemins de fortune, Se cachent des blessures aux multiples douleurs. D’aucuns les rangeront au rang des importunes, Quand d’autres les verront chargées d’autres valeurs.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 29, 2025
De l’obscure saison au sombre de mes jours S’emmêlent les humeurs des heures maladives Et sous le poids des maux trop présents et trop lourds Mes pensées se replient aux rimes qui s’écrivent
by Jean-Christophe Mojard, oct. 28, 2025
Toi mon accord parfait Lentement, sur ta peau, une larme s’échappe, Et glisse, impertinente, au long de ton corps nu, Mais mes doigts, impudiques, aussitôt la rattrapent, En un geste assuré, appuyé, continu.
by Jean-Christophe Mojard, oct. 27, 2025
Le monde est un réseau qui coulisse en silence Le long d’un noeud de chanvre où des corps se balancent Aussi mollement qu’un pendule dans l’horloge D’un salon infernal où nul ne s’interroge
by Jean-Christophe Mojard, oct. 26, 2025